Coco in China...

Entree du tombeau.

La veille au soir nous planifions d’aller voir la tombe Ming. Elle se trouve à deux heures de route alors le père de Tao nous propose de partir très tôt. Taotao me dit, après négociation avec son père, qu’on se lèvera à 7h.

Le lendemain matin, le père de Tao tente en vain de nous faire lever. Mais nous sommes deux marmottes emmitouflées dans leurs couettes. Nous n’avons même pas entendu la tempête qu’il y a eu dehors. Finalement vers 11h30 nous sortons enfin d’hibernation. Il faut lever le camp à 1h si on veut visiter la tombe Ming. On continuera à dormir dans la voiture !

Les tombeaux d’empereur sont de véritable palais sous terrain.

La tombe Ming est la seule des 13 tombes dont l’entrée a été découverte. Une première salle, remplie de gaz mortel, est destinée à éliminer les intrus. Si par miracle quelqu’un survivait à la première salle, et parvenait à toucher les murs de la deuxième pièce, il serait grillé instantanément. Tout se dispositif digne d’un film d’Indiana Jones sert à protéger le tombeau de l’empereur. Afin de conserver le secret de l’architecture du tombeau, lorsque les travaux furent finit, tous les ouvriers furent enfermés dans la tombe. 

Dans ce palais sous terrain sont exposés les cercueils de l’impératrice, de l’empereur et de sa deuxième femme. Rappelez vous le palais impérial situé au centre de Pékin. Il existe une ligne imaginaire au milieu de la terre. Cette ligne traverse l’empire du milieu, Pékin, le palais impériale et le trône du roi (au centre du monde). C’est dans le prolongement de cette ligne qu’a été construit le tombeau de l’empereur.   

Voici le trône de l’empereur mort. Les chaises en bois sont pour les vivants et les chaises en pierre pour les morts.

Ensuite nous sommes aller voir un lac artificiel, réserve d’eau pour Pékin. Le paysage du lac entouré par les montagnes est magnifique. Nous grignotons du maïs grillé en contemplant le paysage.

De retour à Pékin centre nous allons au resto manger des spécialités du Sud Est de la Chine. Ce sont des plats très épicés, mais je m’habitue peu à peu aux piments. Le père de Taotao croque les piments comme des bonbons !

Levée à 6 h pour visiter la cité interdite. On arrive juste avant l’heure d’ouverture. Ainsi il y a moins de monde et il fait plus frais. Le palais est immense, environs 720 000 mètres carré. On retrouve fréquemment le chiffre 9 dans le palais. Il signifie la grandeur car c’est le plus grand chiffre. Nous traversons les 9 portes qui mènent au centre du palais. Il y a 9 x 9 boules d’or qui décorent la porte.

Chaque porte comporte 3 portes. Le roi passe par la porte du milieu, les hommes à gauche et les femmes à droite.

Après la 3^ème porte nous entrons dans la cité interdite ou seul la famille royale vie. Les officiers peuvent entrer la première porte. Officiers militaires à gauche et officiers littéraires (conseillers) à droite. Ils doivent déposer leurs armes et affaires dans des bâtiments sur le coté avant d’entrer. Ils entrent vers 2 h du matin et attendent que le roi les appels. Le roi commence sont travail au levé du soleil.

  Plus l’on approche du centre du palais plus l’accès est limiter aux personnes les plus proches du roi. Le trône du roi est placé au centre du palais au centre de la cité interdite, elle-même au centre de Pékin.

  Le roi est le seul homme du palais. Il vit avec ses enfants et ses femmes. Il a plus de mille femmes. Je me demande comment il peut gouverner un pays grand comme la Chine avec autant de femmes qui vivent avec lui.  En fait il n’y a qu’une cérémonie lors du premier mariage. Le roi devient alors adulte. Il épouse 3 ou 4 femmes pour ce mariage. Il en choisi une comme reine et deux de second rang. Il y a une hiérarchie entre toutes les femmes du roi. La hiérarchie détermine le partage de la nourriture et fournitures.

Autour du palais n’ont le droit d’habiter que les gens de la nation du roi. Les jeunes filles de 13 à 17 ans sont toutes candidates pour épouser le roi. Tous les 3 ans des officiers les sélectionnent. Celles qui sont choisis doivent vivre dans la cité interdite et ne jamais en sortir. La famille peut leur rendre visite une fois par an. Si une fille refuse, elle sera tuée avec toute sa famille. Les femmes sont tellement nombreuses dans la cité qu’elles peuvent ne jamais rencontrer le roi. Si une fille est particulièrement aimée par le roi ou si elle porte un de ses fils, sa famille peut être élevée dans la classe sociale. Le fils aîné à toutes les chances d’être le futur roi cependant le roi peut choisir un autre de ses fils pour lui succéder.  Le futur roi va vivre dans un palais dans la cité interdite. Les autres fils sortiront de la cité pour gouverner en province. La famille de la mère du futur roi obtiendra une haute place dans la hiérarchie sociale, ils seront de famille royale.

Imaginez les rivalités entre toutes ses femmes, et entre les fils du roi. Il est arrivé souvent que le fils favori se fasse tué par un frère jaloux. Imaginez les histoires incroyables qui ont pu se produire. C’est pire que Dallas !

Il y a 9999 pièces et demi dans le palais. La demi chambre fut construite spécialement pour une femme dont le roi était éperdument amoureux. Elle se refusait à lui mais le roi espérait toujours conquérir son cœur et ne voulu pas la tuer. N’ayant pas le droit d’avoir une chambre au palais elle vécu dans une demi chambre.

Nous avons aussi visité la chambre d’une fameuse concubine du roi, Zhen Fei. Il était tellement amoureux qu’il ne voulait plus aucune autre femme. La reine, jalouse a monté contre cette fille tous les officiers du palais. Le roi perdait son autorité auprès des officiers. Forcé par la reine, la concubine se donna la mort. Il y a deux versions de la fin de cette histoire. La version officielle dit que le roi est mort. Mais l’histoire orale raconte que le roi ne voulant plus se marier serait parti en retraite dans un temple bouddhiste en abandonnant son trône. 

Quand le roi meurt les mères peuvent partir rejoindre leurs fils en province. Les femmes qui ne sont pas mère ont le choix d’aller vivre dans un temple bouddhiste ou de se donner la mort. Elles ne peuvent pas se remarier.

Robe de mariee de la reine en rouge et costume du roi en jaune.

Nous sommes ensuite aller manger dans un resto coréen. Soupe froide aux nouilles de farine de maïs. Avec une bière de Pékin bien fraîche. On se repose après la visite. Je goûte quelque chose de très spécial mais pour ne pas choquer les âmes sensible je vous laisse deviner.

Ensuite nous nous promenons dans les petites rues de Pékin pour finalement aller boire un coût dans petit café que Taotao apprécie particulièrement. L’ambiance y est calme et il y a peu de monde. Le propriétaire a affiché des photos du Tibet, prise pendant ses nombreuses expéditions en vélo. J’aime beaucoup cette ambiance globe trotter. Nous allons passer des heures ici à discuter du Tibet et de la Chine sur fond de musique tibétaine. A un moment on ne sait plus où on est ; Chine, France, Tibet ?

On se dit qu’on a une chance inouïe de pouvoir aussi bien profiter de nos 20 ans. On aimerait que ça dur toujours.

  Visite de la place Tien An Men, c’est la plus grande place du monde. Ici a été proclamée la nouvelle Chine (C'est-à-dire la république populaire de Chine, régime communiste après la monarchie). Ici la dure répression par l’armée, d’une manifestation étudiante, a choqué l’opinion internationale. Ici tous les quatre ans le nouveau président élu fait son discours du haut de la 1^ère porte menant à la cité interdite.  Nous sommes monté sur cette porte d’où l’on a une vue magnifique sur la place.

Puis nous avons rencontré un homme âgé vêtu du costume traditionnel chinois, il nous a proposé une ballade en vélo taxi. Nous acceptons et partons avec lui.

Le vieux Pekin en velo taxi

  Tao tao lui indique les endroits qu’elle aimerait me montrer. Tout deux sont de Pékin et connaissent très bien la ville. Le guide va ajouter plein de détails aux connaissances de Taotao. Elle traduira tout ce qu’il dit. C’est vraiment très gentil de sa part. Elle me raconte l’histoire de la ville et la signification de chaque symbole. Quelle chance d’avoir une amie aussi cultivée et qui aime parler de sa ville. Elle est un super guide !

Nous prenons place dans le vélo taxi. Tao m’explique que se type de transport été destiné aux hommes. Les femmes de bonne famille ne devaient pas montrer leur visage à tout le monde. Elles utilisaient des chaises à porteur. Plus il y a de porteur plus la famille est importante. La reine par exemple a 8 porteurs.

Nous allons dans le vieux Pékin. Les rue sont très étroites seuls les vélos peuvent passer. Les maisons traditionnelles de Pékin sont conservées intacte et actuellement encore habitées. Situées en plein centre ville, le prix de ces maisons est de 3000 euros le mètre carré. Ce sont des maisons de plein pied. Construite en brique gris claire.

Certaines portes sont ornementées. Rien n’est dessiné au hasard et chaque détail a une signification. Les poutres au dessus de la porte signifient la classe sociale. Il y a 9 classes. Le chiffre 9 est souvent utilisé, il signifie « le plus grand » car c’est le plus grand chiffre. Des officiers vivaient dans ces maisons.

Nous passons devant un parking. Le guide nous explique qu’autrefois une maison été situé là. L’officier qui habitait ici avait une liaison cachée avec la reine. C’est pourquoi les sous sols de la maison mènent directement à l’intérieur de la cité interdite. Aujourd’hui l’espace sous terrain est utilisé en parking.

Taotao a habité dans l’une de ces maisons dans son enfance. D’expérience, elle me dit que l’intérieur de ces maisons reste à bonne température autant en été qu’en hiver.

Nous nous arrêtons un peu plus loin pour visiter une maison. Elles sont toute construites de la même manière selon un très grand nombre de règles et traditions. Cette maison fut habitée par l’écrivain Lao She. Passionné par l’histoire des coutumes locales, il décrit dans ces récits les meurs de l’époque. Il se donnera la mort au moment de la révolution culturelle.

Les pièces de la maison sont disposées dans un ordre bien précis. La première pièce en partant de l’entré de la maison est destiné aux personnel de maison. Puis c’est la chambre du fils, près de l’entrée car il doit protéger sa famille. Ensuite à droite la chambre de la femme et à gauche celle de l’homme. En Chine tout est hiérarchisé, la gauche est supérieur à la droite. Ainsi le fils est à droite du père et ainsi de suite.

Un jardin est aménagé au centre de la maison. Ce jardin doit possédé 4 arbres chacun ayant une signification comme la protection contre le mal (maladie, famine), la prospérité, le bonheur. Il y a également 4 fleurs dont le lotus. Le lotus pousse dans un milieu sale, mélange d’eau et de terre mais sa fleur et propre et très belle. C’est un symbole et un modèle de comportement pour l’homme. De même le bambou, qui pousse tout droit, contrairement aux autres plantes qui se tortillent, représente quelqu’un de sérieux et responsable qui avance toujours dans la bonne direction.

Puis le velo-taxi nous emmène dans un jardin. Le guide nous accompagne. Les chinois aiment se détendre dans les jardins, havre de paix en plein centre ville. L’air y est vrai et l’on entend que les oiseaux chanter. Aujourd’hui dimanche les personnes âgées profite du jardin pour faire des activités épanouissantes ; chant traditionnel, danse avec les éventails. Un artiste dessine un dragon sur le sol à l’aide d’un seul pinceau et d’un peu d’eau. Loin des bruits et odeurs de la rue, les chinois profitent d’un dimanche ensoleillé.

Le jardin est situé derrière la cité interdite. La cité est entourée d’une rivière artificielle d’environs 52 mètres de large et 4 mètres de profondeur qui la protége la cité des intrus. La terre obtenue en creusant la rivière fut utilisée pour créer des collines dans le jardin. Des tours ont été bâtis aux 4 coins du jardin. Une statue de Bouddha trône au centre de chaque tourelle.

  Nous montons dans la plus grande tour sur la plus haute des collines. D’ici nous avons une superbe vue sur Pékin et la cité interdite. Nous apercevons 3 lacs artificiels. Un dragon blanc vivait dans le lac du nord. C’est pourquoi le roi a fait construire un temple entre 2 des lacs pour que le dragon se tienne tranquille et ainsi protéger la cité interdite.

Nous quittons le taxi-velo dans le quartier du collège et lycée de Taotao. Revoir son lycée lui rappelle plein de souvenirs. Je suis contente de voir où elle était avant Tema. Elle me montre les petites boutiques où elle a ses habitudes. Nous nous retenons de ne pas dévaliser une boutique tibétaine. On repart avec une bague tibétaine sur laquelle on peut faire tourner des prières pour nous porter chance et bonheur.

Puis nous allons manger dans un petit resto qu’elle connaît bien. Je goûte le lait de soja, le thé d’un fruit dont je ne connais pas le nom, des petits pains fourrés à la viande, des raviolis chinois et encore quelques plats délicieux. Tao connaît mes goûts, elle a commandé des plats que j’aimerai à coût sur. C’est trop trop bon, la cuisine chinoise !

Les constructions sont moins bien organisées qu’à Shanghai où tout est moderne et bien rangé. En effet à Shanghai il n’y a presque pas de bâtiments historique protégés, tout est régulièrement détruit et reconstruit. Pékin est la capitale politique mais aussi la capitale culturelle.

Il y a beaucoup moins de monde à Pékin et plus de touristes, en particulier des français !

La température est correcte avec 33°C.

Chen n’aime pas Pékin. Il préférait Shanghai comme capitale de la Chine. Les pékinois sont pas sympa me dit il. De son coté Tao tao me dit que Pékin est la meilleure des ville, culturelle et refermant plein d’histoire. C’est le cœur de la culture chinoise. A pékin on dit que dans les autres villes il n’y a que des paysans. En fait les rivalités entre la capitale et la province sont la même qu’en France entre Paris et province. De même les pékinois et les shanghaiens ne peuvent pas se voir, un peu comme les parisiens et les marseillais en France.

Nous allons au restaurant le plus connu de Pékin pour manger le fameux canard pékinois.

Le canard arrive entier et tout doré sur une desserte, avec son cuisinier qui va le découper devant nous. On nous apporte des petites crêpes cuites à la vapeur et de la sauce. Il faut déplier la crêpe, y placer les morceaux de canard imbibés de sauce et des morceaux d’ognon cru émincés. Roulé la crêpe et déguster ! C’est délicieux !!! Mm super bon. Des autres plats arrivent avec les autres morceaux du canard, nous avons du foie de canard cuisiné au piment, très bon. Du cœur du canard tout aussi délicieux. Et l’estomac du canard, pas mal mais un peu dure. Il y a même la tête, préalablement coupé en deux. Je ne toucherai pas à la tête, désolé mais je ne peu vous dire si c’est bon.

Enfin tout est mangé dans le canard et c’est un délice !!!!

Départ de Chen, bonjour Tao tao.

Aujourd’hui c’est le départ de Chen pour la France. On s’est levé à 6h du matin. Direction l’aéroport. Chacun avec son chariot et ses sacs. C’est comme la fin du voyage. J’ai un peu l’impression que je rentre en France puisque je fais tout comme. Et si le voyage finissait aujourd’hui ? J’aurai déjà tellement de souvenir en tête. Mais en fait je ne suis qu’a mi-parcours. Il me reste encore 3 semaines en Chine !

Chen nous dit au revoir et s’éloigne. C’est étrange. Chen rentre en France et je reste en Chine avec ses parents.

Plus tard je retrouve Tao tao. Je suis très contente de la voir. Cela fait six mois qu’on ne s’est pas vu. Et c’est parti pour 3 semaines à Pékin. Youpi l’aventure continue ! Lol

Après  s’être installer, nous partons au resto pour une fondu pékinoise. Chacun à un réchaud où boue un bouillon. Sur la table sont disposé la viande (beuf, mouton ou porc) coupé très fine comme pour un carpaccio, et les légumes : algues, champignon, salade. On se sert à l’aide des baguettes et dépose notre sélection dans le bouillon pour que ça cuise. C’est délicieux. On peut essayer les différents aliments et faire sa petite cuisine. Je goûte un peu tout ; des algues très savoureuses, de l’estomac de beuf peu ragoûtant mais pas mauvais et du tofu fermenté qui est particulièrement dégeu ! Lol

La mère de Tao tao me montre la gestuelle des baguettes. Maintenant je suis une pro des baguettes ! Lol.

Aujourd’hui il pleut à torrent à Pékin. Du coup on va boire un coup dans un café. On ne manque pas de chose à se dire depuis le temps qu’on ne s’est pas vu. Puis nous irons au ciné voir Mr and Mrs Smith en VO. C’est un bon film, très sympa.

Repas chez Tao tao. Je goûte encore de nouvelles choses. Tenez, une recette facile à faire chez vous. La salade de tomate. Prenez des tomates assez douces (pas trop acide). Coupez les en quartiers. Disposé les dans une assiette creuse. Ajouté du sucre. Remuez et c’est près ! Ce doit être le plat chinois le plus facile à faire et c’est très bon.

Nous retrouvons le copain de Chen et sa copine pour manger. Par chance elle parle bien anglais. Nous discuterons un peu toute les deux, c’est très sympa de pouvoir discuter avec elle. Chaque fois que je rencontre quelqu’un qui parle anglais ça me fait trop plaisir. On peut faire connaissance. Elle et son copain sont de Dalian. Ensemble depuis un an, ils ont prévu de se marier dans 5 ans. Ils sont très sympas.

Le soir c’est l’inauguration des nouveaux locaux de l’entreprise de Benxi. Nous allons participer au barbecue sur la terrasse. Les lampions rouges, tamponnés du caractère « bonheur » décorent la terrasse.

On me montre dans des bassines les crabes et les petites écrevisses que nous allons bientôt faire cuire. A force de manipulation les crabes finissent par s’échapper par ribambelles. Je souris en voyant tout le monde partir à la pèche aux crabes ! Moi je n’ose pas trop approcher les doigts de leur pince. Ils se faufilent derrière les planches et décampent aussi vite qu’ils peuvent. 

Les pauvres crabes finiront quand même à la casserole pour notre régale.

Quelques minutes plus tard revoilà nos crabes, tout près à être dégusté, cette fois il ne s’échappera plus. Bienveillantes, les tantes et collègues m’apportent plein de chose à manger. Je ne peux refuser et me retrouve avec un maïs, des crabes et une dizaine de brochettes dans les mains. Séance de photo, on pose avec chacun. Yi eur sâne ! (Un deux trois !) Mon sourire carte postale commence à être rodé ! :o))   lol  Mais dans la bon humeur ambiante sourire n'est pas dur. Puis nous nous mettons à table. On trinque plusieurs fois en se souhaitant plein de bonheur. Mm on s’est belle et bien régalé.

Après le repas c’est le feu d’artifice !

On commencera par faire péter 6000 pétards. Le père de Chen me demande si j’ai peur des pétards et me propose d’allumer la mèche. Courageuse mais téméraire je préfère laisser Chen allumé les premiers 3000 pétards. Du haut de la terrasse au 3ème étage les pétards dégringolent en explosant. C’est magnifique !

Puis Chen allumera des fusées sur la terrasse. Elles explosent en milles couleurs devant nous. On est un peu proche du feu d’artifice mais peu importe c’est super beau. Un beau feu d’artifice ! Je croyais que c’était finit mais pas du tout. En bas de l’immeuble des cartons large d’un mètre sont tout près à lancer leurs fusées. C’est un vrai feu d’artifice, comme je n’en ai jamais vu en privé. Les fusées traversent l’air en sifflant avant d’exploser au dessus de nos têtes. Nous sommes aux premières loges. Un peu trop près mais c’est tellement beau. Dès une série de feu finit, Chen et moi, nous précipitons comme des gamins au bord de la terrasse pour voir se qu’il se passent en bas. Puis quand la série suivante commence, on détale comme des lapins pour ne pas être trop près. Devant le feu d’artifice, on s’émerveille tous comme des enfants, les yeux grands ouverts.

C’est une soirée inoubliable.

  Départ pour Dalian à 6h30. On dort et les 4 h de route passe très vite.

Après s’être installer à l’hôtel nous partons manger un repas de fruit de mer. Inutile de dire qu’une ville au bord de mer et le lieu idéal pour la dégustation de fruits de mer et de poissons.

Dalian est une ville touristique, des effort particuliers on été fait pour rendre la ville belle.

Un château est situé le colline qui descend sur la mer. Bien éclairé il donne un superbe paysage. Tout à coté 4 tours modernes on été construites de sorte à ne pas détonés dans le paysage. Ce sont les logements les plus chers. Près de 5000 euro le mètre carré. Outre l’imprenable vu sur la mer, ces 4 tours sont dotés d’un autre secret qui justifie leur prix.  Pour construire ces tours si près de l’eau il a fallut foré profond. C’est en creusant que les constructeurs on découvert une source d’eau minérale. Les 4 buildings sont alimentés en eau minérale courante puisée directement dans la source qu’il surplombe. Cette eau thermale est également bénéfique en massage.

Devant la plage une grande plaque recourbée a été construite à l’occasion de l’an 2000. En face une grande stèle conserve les emprunte de milliers de pieds symbolisant la mémoire des anciens pour l’an 2000.

Nous allons nous baignés ! Plage de galets recouverte de monde. Et oui 1,3 milliard de chinois en Chine quand même! Pas tous sur cette plage bien sur, lol. Mais quand même.  Et moi qui me plaignais déjà du monde sur les plages de Nice. Finalement on trouvera un coin à nous, où nous ferons mettre un parasol, table et chaises. On sera très bien installé. On va grignoter quelque fruit et maïs pour se donner de l’énergie et hop à l’eau ! Hum, elle est froide ! On entre dans l’eau petit à petit. Je m’éloigne un peu du bord bondé de monde pour nager la ou il n’y a pas pieds. Ah ça fait du bien ! Un an déjà que je n’avais pas vu la mer, ça me manquait. Je nage dans la mer jaune !

De retour sur la terre ferme, nous allons avec le père de Chen chercher des petites brochettes. Les poissons sont directement emmenés sur la plage par des petits bateaux de pèche et grillés sur la jetée. Le père de Chen nous achète une bouée chacun. Chen fait la tronche en biais : « c’est gentil, mais je n’en ai pas besoin ! » humeur je suis morte de rire. On a l’air fin du haut de nos 21 et 22 ans avec une grosse bouée fluo autour de la taille !

Finalement on va bien s’amuser avec les bouées et profiter de dormir sur l’eau, allongés sur la bouée. La mère de Chen nous rejoint et nous prenons film et photos tous les trois. Allongés sur le bord, on se fait balayer par les vagues. La mère de Chen est super dynamique. Elle à une jeunesse de 20 ans et un sourire de madone. «C’est une très belle femme » « une femme formidable » dit Chen. Et il a raison.

Plus tard nous allons tous l’aider à ramasser des galets. Elle veut les utiliser en décoration sur ces plantes. Nous repartirons avec 3 sacs plein de galets et quelques gros cailloux.

Le soir nous nous baladerons sur la cote. Le paysage est encore plus beau illuminé dans la nuit. Nous mangeons des brochettes (très) pimentées. Nous continuons notre ballade. On se prend en photos devant la mer. Le père de Chen nous ramène un tandem. On va essayer de pédaler entre les piétons et les voitures. On a du mal à garder l’équilibre. On a bien rit !

Nous arrivons devant des jets d’eau musicaux. Le jet d’eau bouge en rythme avec la musique. Les enfants jouent dans l’eau. On se prend tour à tour en photo.

Il y’a une fête foraine. Chen me dit qu’il à peur du vide. C’est bien parce que moi aussi. Je suis rassurée, on me fera pas monter sur les montagnes russes et autre looping de fou !

Erreur ! Chen est un fou furieux !!! Et avec la complicité des parents, surtout du père, il réussira à me faire monter dans le looping. Quand la ceinture se referme sur mes genoux, mon sang ne fait qu’un tour. Ah non mais qu’est ce que je fait là, je veux descendre !! Mais je réalise bien trop tard, il n’est plus possible de descendre, la grande roue commence déjà à tourner légèrement. Je m’agrippe aux barreaux et prie pour que l’installation soit solide. Je me demande si en Chine les manèges sont aussi sécurisés qu’en France ? Il suffit d’un boulon mal serré. Ail, ail je suis folle j’aurais jamais du monter. Maman !

Je ferme les yeux et cris tant que je peux, c’est horrible. On est secoué comme des pruniers, mes cheveux volent, on est dans un shaker ! Au bout de quelques tours, je finis par ouvrir les yeux. Je me rends compte que ce n’est pas si terrible. Je voie tour à tour le sol puis le ciel sous mes pieds, je suis secouer dans le vide. En fait les yeux fermés on imagine pire que la réalité.

Je descends du manège en titubant, je ne marche pas droit et mes mains tremblent. Que d’émotions ! Il me faut un peu de temps pour me remettre. Les parents de Chen me voient arriver les cheveux ébouriffés et le visage blême. Le père de Chen est mort de rire et la mère me demande si ça va. Oui, oui ça va. Je me remets petit à petit. Ouah c’était bien quand même ! Il y’a une première fois à tout, voilà mon premier looping.

Le restaurant est magnifique. Deux rangée de belles chinoises en costume traditionnel nous accueil par un « bonjour, bienvenue » (je suppose) qu’elles disent toute en cœur avec une révérence.

Puis nous entrons dans la salle. Le plafond et recouvert de parapluies rouge sur pendu à l’envers. C’est très beau.

Au fond un instrument de musique traditionnel. C’est une sorte d’orgue à cloche. Une série de cloche se suivent de la plus grosse à la plus petite.

Un spectacle de danse chinoise commence sur la scène puis nous écouterons de la musique traditionnel obtenu par différent instrument de musique aussi étrange les uns que les autres.

Nous assisterons ensuite à une démonstration avec un fouet. Un homme entre en scène munie d’un immense fouet qu’il fait claquer à terre pour nous montrer sa puissance. Puis un autre arrive avec un journal, le déplie et le tend droit devant lui. Le premier va couper en deux le journal avec son fouet. On à tous peur pour le nez du pauvre garçon qui tient le journal. Le fouet tranche le journal net ! Mais ce n’est pas finit. Le garçon ramasse le bout de journal restant pour qu’il soit à nouveau coupé par le fouet. Et ainsi de suite jusqu'à ce que le journal soit réduit en confetti. Nous avons tous la respiration coupée quand le fouet déchire le dernier petit bout de journal, gros comme l’ongle du pouce, que le garçon tient dans ces doigts.

La cuisine est très bonne dans ce restaurant, on s’est régalé.

Nous allons à Shenyang faire du shopping pour habiller Chen pour l’année. Il ne rentre chez lui qu’une fois par an. Les models des marques chinoises sont différent de ce vendu en France. Plus d’originalité dans les magasins Nike et plus de couleurs pastel et froufrou pour les filles avec Etam. La mode chinoise peu faire un peu cucu, ou vielle France mais certain model sont très jolie. Les chinoises préfèrent être mignonnes que sexy et n’ont aucun complexe à s’habiller en rose bonbon, dentelles, froufrou et paillettes. On trouve de belles robes et jupes. Nous allons dans un bon restaurant. En Chine, les restaurants comme le reste sont très grand. Celui-ci tient sur 3 étages. Les parents de Chen me font goûter les meilleurs plats, je me régale. La cuisine chinoise c’est trop trop bon ! Un petit avant goût : patate douce au caramel, coquilles Saint Jacques vermicelle, crabes, raviolis chinoises, etc. … Nous dégustons un coquillage rare et très cher. Je conserve la coquille nacrée. On se prend en photos et s’embrassent. Je serais triste de quitter ma famille adoptive dans quelques jours.

Nous partons sur les routes de campagne. Le paysage est magnifique. Les collines qui nous entourent s’entrecroisent et disparaissent sous la brume. Au pied des collines, se trouvent des champs. Ils ne sont pas immenses comme en France et plusieurs sortes d’aliments y sont cultivées, dont le maïs.

Nous arrivons devant l’entrée d’une grotte.

Chen et moi revêtons des doudounes car il fait froid et il pleut un peu sous la montagne. Puis nous montons à bord du zodiaque et naviguerons le long de la grotte. La cavité est immense, c’est la plus grande d’Asie. On observe les stalactites et les stalagmites éclairées par des projecteurs de toutes les couleurs. Nous nous trouvons au cœur d’une grande cathédrale naturelle. Le rocher dégoulinant dessine des formes. Certaine ont été baptisés ; la pagode de jade, la main de Bouddha,  les deux chats de jade, le palais impérial, la femme qui attend le retour de son fils, …

Dehors nous retrouvons les parents de Chen et profitons de quelques rayons de soleil pour faire une séance photos. On va poser sous toutes les coutures et bien s’amuser.

A escalader les rochers au bord de l’eau, le père de Chen et moi avons bien failli boire la tasse ! Chen et ses parents sont super sympa, c’est une joie d’être avec eux. Je vais être triste de les quitter dans 10 jours. Trois appareils photos et un caméscope ne sont pas de trop pour immortaliser cette journée.

Sur le chemin du retour nous nous arrêtons pour acheter des fruits. Il s’agit de petits melons blancs très sucrés. Le cultivateur va cueillir quelques melons pour ajouter à notre panier. Chen l’accompagne. Je n’ai pas le droit de les suivre. Selon la tradition les femmes ne doivent pas entrer dans les champs. Leurs parfums se mélangeraient à celui du fruit ce qui en abîme la qualité. 

Journée repos, mise à jour du blog et recherche de stage. RAS   ;o)

MSN avec mes amis et appel Skype avec ma famille. Ca fait plaisir de les entendre et de leur faire partager ce que je vie ici. Je suis contente d’avoir de leurs nouvelles. Nous parlons au téléphone gratuitement et ce que je sois à Reims, Nottingham ou Shenyang !

Vive le progrès technique !  Mes grands parents lorsqu’ils étaient à l’étranger devaient attendre 3 semaines que le courrier arrive. Aujourd’hui il me suffit de numéroter et 30 secondes après j’entends leur voix.

J’ai également appelé Tao par skype. Elle est l’amie de pékin chez qui je dois aller quand Chen repartira en France. Sans nouvelles d’elle. Sans moyen de la contacter en Chine, je me voyais perdu toute seule, à la rue à l’autre bout du monde et commençais à envisager de changer mon billet et de rentrer dans 10 jours. C’est trop bête de rentrer un mois plus tôt parce qu’on à pas réussi à se joindre !

J’appelle avec skype sur son portable français, sans trop y croire puisqu’elle est sensée être en Chine. Apres 4 essais infructueux, j’insiste car j’ai entendu vaguement sa voix. La qualité du son est pourrie, et la connection se coupe. Finalement j’arrive à lui parler. Incroyable elle est à l’aéroport sur le point de prendre l’avion. C’était le dernier moment. On échange nos numéros chinois difficilement et elle me dit qu’un lit est déjà près pour moi à Pékin. Elle ne m’avait pas oublié et je vais la voir bientôt !

Je suis trop contente, j’en pleurerai presque de joie. Les larmes aux yeux, j’exulte. Chen à coté de moi, hallucine.

Ouf tout c’est arrangé, on devrait pouvoir se joindre. Et heureusement parce que je me rend compte que mon billet d’avion Aéroflot et non modifiable !

Que d’émotions !